Meilleurs voeux de sérénité à tous ceux qui souffrent

31 janvier 2011

Meilleurs voeux de sérénité à tous ceux qui souffrent

Il y a longtemps que je ne suis pas passée par ici ! Vous êtes toujours là ???
Je suis désolée mais je manque de plus en plus de temps
Je ne pensais pas être déjà fin janvier !!!!

Alors je souhaite à tous ceux qui passeront me rendre visite une très belle année remplie de petits bonheurs et de grands moments, de belles rencontres et de joyeuses journées à savourer, pleines de joie, de partage et de générosité !

Très belle année 2011 !

photo de l' "œuvre" réalisée à l'atelier de peinture d'Allevard en oct 2010

Je vous offre aujourd'hui un texte, que Bernard RAQUIN m'a envoyé et que j'ai lu avec une certaine émotion car il nous parle tellement ! et c'est plein d'espoir pour ceux qui en manqueraient !.
Je vous laisse le découvrir :

"Quand on a quatre ans,
est-il normal d'avoir un métier ?

Après tout, sans doute, il faut bien manger,
même si on vit dans la rue.
Ainsi, ramasser des bouses, c'est donc un métier ?

Alors, comme j'ai la peau blanche
dans cette immensité indienne,
cette petite fille de quatre ans,
en haillons, décide de me suivre.

Elle parle je ne sais quel dialecte de
l'Utar Pradesh.

On la connaît, hélas, son histoire,
des paysans chassés par la famine,
qui errent à la recherche de subsistance,
oubliant au détour d'un chemin
les enfants qu'ils ne peuvent nourrir.

Mais cette petite fille a encore en elle
le secret des anges :
elle parle le langage de tous les humains :
elle rit, et fait un geste.

Son rire cristallin est comme un baume
dans le soleil de l'Inde qui embellit la poussière.

Et son geste : elle porte la main à la bouche.

Elle me suit, répétant des mots.
Je répète moi aussi ses mots,
ce qui redouble son rire.

C'est vrai sans doute, mon accent
doit être amusant.

De sa main gauche, elle porte plusieurs
bouses de vache.
Elle en ramassait quand nos routes
se sont croisées.

Car les bouses de vache servent à construire
les maisons des pauvres - mais pas la sienne,
car elle vit sous des haillons de plastique.
Non, les maisons de ceux qui sont un peu
moins pauvres qu'elle.

Et avec les bouses, on fait cuire la nourriture.
Du moins, quand on en a.

Je lui fais signe gentiment de s'éloigner.

Mais elle me suit.

Dans son état de grâce naturel,
elle ignore qu'existent des passeports,
des classes sociales,
des intellectuels et des analphabètes.

Elle me suit longtemps en riant.
Car j'ai répété ses mots, et ça l'a fait rire.

Mais je n'ai pas répété son geste,
l'un des plus importants sur terre.

Porter la main à la bouche.

Alors je m'arrête près d'un marchand
devant son braséro de fortune.
Elle secoue sa petite tête de droite à gauche pour dire oui.

J'achète quelques chapatis (galettes)
et quelques nans
(galettes au fromage).
Et puis ces enfants des rues,
même sans famille,
vivent toujours en groupe.
Alors je rajoute un ananas et
quelques samosas (beignets).

Elle me sourit.
Elle dit un mot - pas besoin de traduction -
et repart fièrement,
ses bouses dans la main gauche,
la nourriture dans un sac sur sa tête.

Comment cette petite fille de quatre ans
a-t-elle obtenu quelque chose de moi,
qui en ai trente à l'époque ?

Elle a demandé.
Elle a persévéré.
Elle est restée attentive,
sans colère,
sans frustration,
gentille, souriante.
Jusqu'au résultat."

Il conclut avec ces mots :

Et nous-même, nous ne savons jamais quel
pas supplémentaire nous mènera à la victoire.
Parfois nous nous arrêtons à quelques mètres
de notre objectif.

Et quand nous trouvons devant nous
des portes fermées,
derrière se trouvent encore des portes
fermées.
Puis encore des portes fermées.

Mais là-bas, derrière ces portes fermées
une porte nous attend,
grande ouverte,
pour nous récompenser
de notre persévérance
et nous accueillir joyeusement.

Alors, la Vie s'incline devant nous,
parce que nous avons accompli l'un de
ses principaux objectifs : persévérer.